Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

la moyenne encyclopédie du pr Talbazar

8 juillet 2007

La chanson de Roland ( fin du XIe siècle - début du XIIe Siècle)

Lits et ratures.

Aujourd'hui : La chanson de Roland ( fin du XIe siècle - début du XIIe  Siècle)


Traduction véritablement manuscrite sur un cahier Oxford.


http://img84.imageshack.us/img84/4681/charlemagneuw0.jpg

        Oyez le merveilleux ! Le comte Roland en avait un gros, sec et nerveux comme nerf de bœuf. Roland neveu chéri du grand Charles, roi fier et ombrageux, galopait et montait comme fougueux sous le soleil radieux, poil au nœud. L’empereur en a dit sa pensée :

- Marsile de Marseille, des païens du faux dieu me les brise en son royaume d’Espagne. Va, Roland, mon neveu, lui coller ses roupettes de Sarrazin dans l’étau de ma noble vengeance. Seigneurs mes barons, car je mande fort sur ces gros barons que vous voyez là, bien au chaud en mon palais.

L’empereur baisse son chef et puis son froc en se tirant la barbe blanche.

Le comte Roland dit :

- Je n’oublie pas petits gants ni surtout gros bâton. Je pars direction Saragosse, surtout sans faire de gosses, blinder sa gueule au roi Marsile.

Carolus répond :

- Marche bien sur mes barons, franc chevalier, car je suis ton parâtre, bien que cela soit paroles orgueilleuses et fières.

Roland répond :

- Ciao, dist Roland, co serre cest guouaine mis parâtre et portast grandes pels de martre

Carolus si cumecat a rire. Reçois bien là mon coup de bâton, tout à fait, devant mes douze pairs.

A perdre mauvaise haleine, Roland chevauche encore et toujours sous de hauts oliviers. Tout par terre, il suce les belles olives, plein de malice. Il a conquis la Pouille et la Palabre. Il n’aura jamais taillé d’hommes qui se mesurent à lui. Il leur enlève leurs broignes et fait son petit butin. Tous chevauchèrent Ganelon et Blancandrin :

- Sur les Français ! Ils l’aiment tellement qu’ils ne lui manquent jamais. Ganelon par grande folle jette par terre son manteau de zibeline, Blancandrin le reçoit la main sur la poignée d’or :

-Voilà un bon bâton. Deus, se lui plaist, a bien le vos mercie ! Tu as je vois bien mené ton corps partout de terre, mon salaud !

- Beau sire, a dit le Calife Marsile à Roland, j’en ai une belle, vous ne pourrez jamais voir de plus belle. Il n’y a français qui ne s’en émerveille.

Marsile demande a Ganelon, le traître de sa sale gueule de traître :

- Comment niquer Roland, beau sire mignon ?

- Je sais ben dire, Ganelon répond : il aura laissé sans garde son arrière. La gent de France y sera meurtrit, iert blece et blesmie. Qui niquera Roland sortira le bras droit du corps de Carolus.

Marsile baise encore et encore au cou Ganelon, et ouvre ses petits trésors. La forfaiture est accomplie !

Le comte Roland est monté par très près de lui, le preux Gauthier. Entre eux, ils se choisissent vingt mille chevaliers. Gauthier grimpe force mottes, va par les défilés et les hauteurs, il n’en sortira si mauvaises que soient les news, avant que sept cent épées bien dures aient été dégainées. Etreint par Gauthier, Roland est pris de douleur, d’un coup et ne peut que pleurer. Les douze superbes pairs de l’Empereur sont restés en Espagne. Le duc d’Enghien dit au roi :

- Qui vous pèse donc, alors ?

- Ta gueule, répond Charlemagne, je brise la lance tendue que tu tiens dans tes mains.

Les païens ont de beaux écus, et de grands épieux. Ils montent même des mulets en rangs serrés. Chacun veille à frapper de grands coups des bruns épieux luisants. Olivier dit :

- Dans la bouche l’olifant ! Olifan sunez !

Roland dit :

- Mon ardeur s’augmente.

Tout deux sont d’une merveilleuse bravoure à ce combat, et ne se dérobent. Les Français descendent de cheval et s’agenouillent. Les deux armées se joignent, se mêlent, brisent l’écu, séparent toute l’échine du dos, ébranlent les corps, le plus fort qu’elles peuvent. Le comte Roland à sa bonne épée toute nue et tranche les corps jusqu’à leur enfourchure, hommes et chevaux, sur l’herbe drue. Monjoie ! Olivier à tiré sa bonne épée qu’a tant réclamée son compagnon Roland. Il lui montre tenant bien le manche, comment s’en sert un bon chevalier. Les douze pairs ne se mettent pas en reste. Les hommes gisent l’un sur l’autre, morts de fatigue, sur le dos ou la face. Roland a mis l’olifant à ses lèvres, il l’embouche bien, avec grande force. Bien longue est la voix du cor. Emprent le ben, par grant vertu les sunet ! Le cor puissant se répand très loin. Charlemagne fait saisir le comte Ganelon et il le livre aux gens dans sa cuisine, des meilleurs comme des pires. Icil li peilent la barbe et les gernuns. L’Empereur chevauche en grande fureur, cette fois. Il a bon dard dressé et perce tous les corps en sueur et brûlants. Il frappe mille coups et plus.

Les païens s’enfuient avec leurs primes de retour au pays. Le comte est resté, pour une fois démonté. Les païens disent : Charles sera bientôt sur nous ! L’archevêque épuisé est à terre et voit de son corps sortir les entrailles. Roland lui a croisé ses blanches mains. Ah belle épée ! Comme tu es belle, et claire et blanche, comme tu reluis et flambe au soleil ! L’empereur dit :

Mais ou sont les douze pairs que j’ai laissé derrière moi ?

Il tire toujours sa barbe et ses vaillants chevaliers qui en pleure de leurs yeux. Vingt mille se pâment contre la terre, on voit leur cul qui se lève. L’homme a beaucoup appris qui connaît la douleur.

Charles s’endort, comme un homme bien travaillé. L’ange blond tout beau, toute la nuit, veille à son chevet. Il rentre à Aix. Ganelon le traître de sa mère est dans la cité, attaché à un poteau en attendant les flics. Des serfs lui lient les mains et lui mettent du bâton, vigoureusement, à grand coups.

- Bande de pédales, dit Ganelon, sans extase.

- Non, non, disent les autres en faisant vite, pour le finir. May non, pa si tant que sat !

Ici fini les gestes que Tudold décline, pine et repine.

Publicité
Publicité
la moyenne encyclopédie du pr Talbazar
  • Contrairement aux blattes et autres cafards, nous, pauvres êtres humains, nous naissons idiots. Incapables, dans les premiers mois de notre vaillante existence, de remplir correctement une grille de Sudoku, voir de marcher d’un pas allègre et mature en di
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité